Dans mon placard : des robes de princesse vintage des années 1940-1960

Si vous êtes passé par ma section à propos vous savez déjà que j’ai un petit faible pour les jolies robes vintage.

Quand je parle de vintage je parle de vrai vintage, pas du look vintage pinup « moderne » qu’on voit souvent. Je parle de vraies robes des années 30, 40, 50 et 60.

La pause ‘anecdote vachement facile à placer en soirée’ : saviez-vous que le mot ‘vintage’ est à la base un mot français (prononcé à la française ‘vintâge’ du coup) qui servait à désigner une excellente cuvée de vin de Porto. Les anglais se sont ensuite emparés du mot pour désigner un millésime. Et finalement le mot est revenu chez nous avec sa prononciation anglophone pour désigner quelque chose d’ancien, d’une autre époque. Voilà, force à vous si vous faites partie des gens bizarres (moi incluse) qui saoulent les gens en soirée avec des anecdotes improbables.

Allez, fini les digressions, on part faire un tour dans mon dressing plein de robes vintage, ou robes d’époque c’est plus correct.

Le début de la collection en 2012

Je suis tombée dans la collection de robes d’époque en 2012. J’étais jeune fille au pair pour l’été dans un petit village près de Bath. Je suis rentrée par hasard dans une boutique d’antiquités dans qui se trouvait dans le village voisin et il se trouve que la propriétaire avait toute une collection de robes vintage. Un vrai paradis qui sentait bon la poussière !

La robe de bal de promo des années 60

Dans cette petite boutique, j’ai essayé une jolie robe rose vif avec un bustier orné de roses en tissu. Elle était pile à ma taille. Ca ne pouvait être qu’un signe du destin évidemment. Me voilà donc repartie de la boutique avec une belle robe de bal de promo des années 60. Vachement pratique à ramener dans les valises…

En rentrant en France, j’en avais profité pour faire une petite séance photo et me sentir comme une princesse pour un jour. Je devais avoir 23 ans sur ces photos ça date un peu mais au moins ça permet de voir la robe portée.

La robe bleue des années 50

Une fois que j’avais commencé avec cette beauté rose des années 60, j’ai un peu attrapé le virus et j’ai continué à acheter des robes de temps en temps pour me faire plaisir. J’ai principalement trouvé mes trésors sur Etsy dans des boutiques aux Etats-Unis. Mon achat suivant a été une petite robe bleue que j’ai portée dans la vraie vie à plusieurs occasions. On a plus l’habitude de porter des vêtements sans élasthanne d’ailleurs. C’est déroutant de porter une robe où il faut être conscient de ses mouvements pour ne pas que le tissu craque.

D’autant plus que je l’ai portée à chaque fois sans gaine, et clairement les robes de cette époque ce n’est pas fait pour fonctionner sans gaine. Mais mon corps moderne habitué au confort moderne n’est pas fait pour fonctionner avec une gaine non plus. Au diable l’authenticité de la silhouette pour une fois.

Sur la photo du milieu j’allais au bal de promo d’Oakham School en Angleterre, j’étais assistante de français à cette époque. C’était le genre de bal de promo où tout le monde se met sur son 31 parce que c’est aussi le genre d’école où le trimestre coûte 15 000 euros accessoirement.

Sur la troisième photo j’étais déguisée pour une soirée années 50 dans mon petit appart’ étudiant. J’avais fait une belle tâche de vin sur la jupe à cette soirée…

La robe saumon des années 50

Celle-ci c’est probablement ma plus belle surprise. Je l’ai eue à très bon prix parce qu’elle a plusieurs petits défauts presque invisibles comme des petits trous dans le tissu de la jupe. Au final rien de gênant parce que c’est noyé dans la masse et qu’on ne les remarque rien une fois la robe portée.

Je parle de bonne surprise parce qu’elle est absolument magnifique quand on la voit en vrai. La photo ne lui rend pas justice. La jupe est si fournie et le tissu si fluide et léger que c’est un rêve. Une vrai robe de princesse. Quand on la porte on se prend pour une actrice sur le tapis rouge. Elle est extrêmement longue donc sa propriétaire devait être assez grande parce que je ne pas la porter qu’avec des talons très haut et encore c’est juste. Bon certes du haut de mon 1,55m je ne suis pas une référence mais quand même, elle est trèèès longue.

La robe bleue des années 40

Celle-ci a un peu moi l’effet waouh mais elle reste assez mignonne. Le tissu est un peu raide et « bruyant ». J’ai surtout flashé sur la jolie rangée de boutons dans le dos. Ca lui donne tout son charme je trouve.

D’ailleurs ces boutons sont jolis tant qu’on a pas à les attacher ou détacher, sinon il faut être patient et ça fait mal aux doigts ! Voilà donc une des robes mineures dans mon placard. Je ne l’ai pas payée cher donc je suis contente de l’avoir mais ce n’est pas ma préféré on va dire.

La robe de bal de promo des années 50

Celle-ci aussi est une vraie robe de princesse. La finition est juste incroyable avec tout ce tulle et ce superbe dégradé vers le rose. Par contre elle n’est pas hyper confortable à porter c’est dommage. Avec tout ce tulle ça gratte un peu et ça donne chaud mais elle est si jolie. Regardez-moi cette silhouette qu’elle fait sur ma meilleure amie sur la photo du milieu. Là on est sur de la robe de compétition je vous dis.

La robe cuivrée des années 40

Celle-ci est beaucoup plus sobre. On n’est pas sur une robe de bal de promo mais sur une robe de soirée de la fin des années 40. Une fois encore la photo ne lui rend pas justice, elle est absolument magnifique en vrai. D’abord elle est faite en tissu très lourd, on a plus l’habitude d’avoir des vêtements avec du tissu lourd, épais et soyeux comme ça.

Ensuite, la couleur est incroyable. On est sur un marron cuivré très riche. Et enfin la finition avec la décoration sur le décolleté est tout simplement exquise et probablement faite à la main en plus. Chose rare de nos jours également, les ornements continuent même dans le dos de la robe. C’est une robe de créateur donc et on sent bien que les finitions sont d’un autre niveau. J’aime tellement toucher ce tissu.

La robe jaune pâle des années 50 : comme dans les comédies musicales

Celle-ci aussi est une robe de créateur (pas du Saint Laurent non plus hein) et encore une fois la finition est superbe. Ce qui est le plus hypnotisant dans cette robe c’est la façon dont le tissu se comporte. La jupe est un cercle complet de tissu donc c’est la robe idéale pour se sentir comme une ballerine et tournoyer à l’infini.

Je l’ai en partie achetée parce qu’elle me rappelait une robe que portait Leslie Caron dans la comédie musicale de 1955 Daddy Long Legs. Et cette robe a même le petite écharpe comme dans le film. Ma version a peut-être un peu moins de frous-frous que la version du film et pas tout à fait le même décolleté mais on se sent tout aussi princesse dedans !

Pour les curieux voici l’extrait du film où l’on peut admirer la robe dont je parle. Excellent film au passage si vous aimez les comédies musicales à l’ancienne. Tant d’élégance ça ne se fait plus.

La pélerine du début du siècle

Certes, ce n’est pas une robe. Il s’agit d’une petite pélerine en fourrure d’hermine qui doit dater du début du siècle au vu de la forme. Elle appartenait probablement à une adolescente car elle est assez petite. Je l’ai trouvée sur Etsy alors que je ne cherchais pas du tout ça mais je l’ai trouvée jolie et elle n’était pas très chère.

Alors soyons clairs, je ne cautionne absolument pas l’usage de la fourrure dans les vêtements ni la cruauté envers les animaux et je n’achèterai jamais de fourrure véritable sur des vêtements modernes. Mais il faut remettre les choses dans leur contexte et se rappeler qu’à l’époque la fourrure véritable était un matériau comme un autre. Et jusque dans les années 50 ce n’était pas mal vu d’avoir sa fourrure de renard autour du cou (avec la tête et tout) ou un manteau en astrakan (fourrure d’agneau très jeune ou mort-né).

Donc non, je ne cautionne pas la fourrure moderne mais pour la fourrure vintage je me dis que malheureusement la bête est déjà morte et qu’on ne peux rien y changer.

Tout ça pour dire que finalement cette pélerine est la pièce la plus ancienne de ma collection de vêtements. Je rêve d’en avoir des encore plus anciennes bien sûr, mais ce n’est pas le même budget.

La robe de mariée des années 50

Avec celle-ci, j’ai commencé à mettre de plus en plus de budget sur mes robes de princesse. J’ai clairement craqué sur le traîne en premier, puis sa jolie forme et ses boutons dans le dos. Elle a servie de test pour la crinoline elliptique style 1850 que j’ai fabriquée pour un costume d’époque. Je n’avais pas encore de jupe terminée pour mon costume mais j’avais déjà cette robe. Un bon test pour la résistance de la crinoline sous le poids de la robe (test réussi d’ailleurs).

La robe rouge des années 60

Celle-ci ça a été un coup de cœur immédiat, ce gros nœud rouge dans la dos, le tulle, la quantité de tissu. J’essaye d’habitude d’acheter des robes à ma taille histoire de pouvoir au moins les porter une fois et me sentir comme une princesse. Celle-ci était un peu trop petite au niveau de poitrine mais elle était si belle que je me suis dit tant pis.

La finition est parfaite, même le tulle sous la jupe est rouge comme le reste. Il y a des pressions et des crochets partout pour que tout tienne bien en place et le tissu est si lourd ! C’est une rêve sous la forme d’une robe. Je ne peux pas la porter mais je peux au moins me contenter de l’admirer.

La robe faite main des années 40

Encore une trouvaille sur Etsy. Cette robe est cousue main, ça se voit à la finition un peu ‘à l’arrache’ sur la couture des paillettes à l’intérieur (photo du milieu). Mais après pour le reste de la robe je ne suis certainement pas capable d’en faire autant alors je ne peux qu’admirer la compétence de la couturière et pardonner une petite flemme sur les coutures aux endroits qui ne se voient pas !

Ce n’est pas la plus jolie de ma collection mais j’aime bien cette silhouette années 40 avec le tissu froncé sur le devant et la jupe avec tant de tissu. C’est d’ailleurs un joli tissu très fluide et très élastique, ça rend la robe fort agréable à porter du coup.

La robe noire des années 50

Cette robe est une trouvaille de mes parents. Ils me l’ont offerte pour mon anniversaire et elle est absolument éblouissante. Les détails, la finition, le tissu, le poids de la robe, tout est parfait. Le poids de la robe est vraiment remarquable en l’occurence, parce que oui elle est trèèès lourde. Cette quantité et cette épaisseur du tissu c’est quelque chose qu’on ne voit plus que dans des vêtements de luxe de nos jours.

Un vrai petit bijou cette robe, je l’adore.

La robe moirée des années 50

Encore une cadeau d’anniversaire de mes parents, je ne sais plus si c’était le même anniversaire que la robe précédente mais c’est encore un très joli choix ma foi. Le tissu moiré est superbe et ce qui fait tout le charme de cette robe c’est la petit cape amovible à mettre sur les épaules. Elle s’attache avec des pressions cachées à l’intérieur du bustier et permet de passer d’une robe aux épaules nues à une robe avec de petites manches. C’est ingénieux et super bien intégré dans la robe.

Et voilà c’est la fin de la collection pour l’instant ! J’ai un peu mis en pause la collection de robe pour l’instant parce que je n’ai plus de place pour les stocker. Actuellement, elles sont toutes dans une grande penderie chez mes parents parce qu’ils ont de la place eux au moins. Un jour j’aurais aussi mon bout de penderie à la maison pour les avoir près de moi. En attendant je collectionne les vieux papiers comme ces gravures de mode des années 1860, ça prend moins de place.

J’espère que vous avez apprécié de découvrir les trésors de mon placard, dites-moi laquelle vous avez préférée en commentaire ça me fera plaisir de vous lire 🙂

Amusidora

Hello ! Moi c'est Claire. Eternelle curieuse, je suis passionnée d'Histoire de la mode et d'histoires insolites, toujours en quête de nouvelles choses à apprendre (et souvent difficiles à placer en soirée, certes). J'adore me plonger dans de vieux livres d'époque et je collectionne aussi de vieux papiers et des revues anciennes. Mes sujets de prédilection ? La première moitié de XIXème siècle et la période Art Déco, mais pas uniquement. Je partage ici mes trouvailles pour tous les curieux qui voudront bien passer un moment sur ce blog.

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